Adopter des gestes éco-responsables dans la cuisine peut sembler dérisoire et pourtant, cela peut avoir un impact environnemental important. Pourquoi ? Parce que la cuisine est souvent l’un des endroits les plus actifs de la maison, qui émet de la chaleur, qui génère des déchets et qui consomme beaucoup d’énergie. Heureusement, quelques changements simples suffisent pour rendre sa cuisine plus écologique.
Voici 7 gestes écologiques simples à adopter pour rendre votre cuisine plus éco-responsable.
1 – Choisir des appareils électroménagers durables et économes en énergie
Au moment de remplacer un appareil électroménager – et pas avant qu’il ne soit complètement usé ou irréparable -, optez pour un modèle économe en énergie. Mine de rien, cela diminue de manière significative l’empreinte carbone de votre cuisine sans oublier que cela réduit aussi votre facture énergétique.
Choisissez par exemple des fours à convection plutôt que pour des fours conventionnels. Leur ventilateur fait activement circuler l’air chaud dans le four et la chaleur est distribuée de manière plus uniforme. Du coup, ils nécessitent généralement des températures et des durées de cuisson plus basses et moins longues.
De nombreux aliments peuvent également être préparés dans des fours à micro-ondes. L’idée est d’éviter la perte de chaleur afin que les aliments cuisent uniformément et plus rapidement.
Idem pour le lave-vaisselle : certains modèles consomment moins d’électricité et moins d’eau que d’autres.
Selon le même principe, choisissez des réfrigérateurs dotés d’un congélateur supérieur ou inférieur, car ils permettent de réduire la perte d’air froid.
En France, l’étiquette énergie liste des informations précieuses en particulier la classe énergétique et la consommation d’énergie annuelle.
Et petite astuce supplémentaire que nous conseillaient déjà nos grand-mères : cuisinez dans des récipients hermétiques ou avec un couvercle. L’eau atteint plus vite sa température d’ébullition dans un récipient avec couvercle que sans.
2 – Triez les déchets :
Ce n’est pas un scoop : trier les déchets préserve la planète. On triait déjà les déchets recyclables direction le bac jaune depuis quelques années. A ce propos, il est facile de réduire l’accumulation d’emballages en achetant en vrac les produits fréquemment consommés.
Depuis le 1er janvier 2024, nous trions les déchets biodégradables.
Particuliers en maison individuelle comme en habitat collectif, nous sommes invités à transformer nos déchets biodégradables dans des composts.
Heureusement qu’il existe désormais des petits seaux à compost ou bio seaux pour collecter nos épluchures, graines, marc de café, sachets d’infusion – si le sachet n’est pas en plastique – et autres déchets verts et nous inviter ainsi de sortir trois par jour remplir le compost du jardin ou du local poubelles.
3 – Le ré-emploi : gardons et usons les sacs en toile !
Une fois de plus, ça peut paraître futile et pourtant c’est un éco-geste qui a de l’impact : apporter ses propres sacs au marché. Optez pour des sacs réutilisables en toile ou en jute. Qui n’a pas 5 tote-bags publicitaires dans son arrière-cuisine ? Gardez-les dans votre voiture ou sur le porte-bagages de votre vélo pour les avoir toujours à portée de main.
N’oubliez cependant pas de les laver régulièrement pour éviter la prolifération de bactéries ou de champignons.
4 – Récipients en verre et torchons en tissu
Privilégiez le verre pour la conservation de vos aliments et boissons. Contrairement au plastique qui peut altérer le goût et libérer des substances chimiques – surtout lorsqu’il est au contact de matières grasses et avec des températures chaudes -, le verre est inerte et préserve parfaitement la qualité des aliments. Les contenants en verre sont également plus durables, réutilisables à l’infini et totalement recyclables.
Pour l’eau, adoptez une gourde en acier inoxydable ou une carafe plutôt que les bouteilles en plastique à usage unique.
Côté entretien, même si l’essuie-tout en papier semble pratique, il génère une quantité importante de déchets. Utilisez plutôt des torchons et serviettes en tissus naturels comme le coton ou le lin. Plus écologiques, ils sont aussi plus économiques sur le long terme : ils se lavent facilement et peuvent être réutilisés pendant des années. Pour un usage optimal, gardez plusieurs torchons à portée de main et changez-les régulièrement.
Petite note à propos des sopalins en tissu dont c’est la grande mode dans les boutiques zéro déchets ou les boutiques de créateurs. Je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet : ils sont souvent fabriqués avec des cotons Oeko Tex – au passage, label qui ne garantit pas que le produit est écologique, responsable et éthique – mais imprimés en Asie et transportés par container jusqu’en Europe. En plus, certaines personnes lavent encore ces textiles à 60 degrés. Bref, quel est l’éco-bilan total en prenant en compte toute la durée de vie du produit comparé à celui d’une feuille de sopalin, je n’ai pas la réponse mais je ne peux pas affirmer que le sopalin en tissu est mieux.
5 – Non au téflon
Malgré leur popularité, les ustensiles avec du téflon sont à éviter. En effet, leur revêtement antiadhésif contient des substances chimiques appelées PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), potentiellement nocives pour la santé. Lorsque ces poêles et casseroles sont chauffées à haute température ou qu’elles sont rayées, elles peuvent libérer des composés toxiques et cancérigènes. Pour une cuisine plus saine et écologique, privilégiez les alternatives naturelles : poêles et casseroles en acier inoxydable, en fonte, en aluminium anodisé ou en céramique. Ces matériaux durables offrent d’excellentes performances de cuisson et, bien entretenus, ils vous accompagneront pendant de nombreuses années, réduisant ainsi votre impact environnemental.
6 – Utilisez des produits de nettoyage écologiques dans la cuisine
Les produits d’entretien conventionnels contiennent souvent des composés chimiques agressifs qui polluent l’air intérieur et peuvent être nocifs pour la santé comme pour l’environnement. Une fois évacués dans les eaux usées, ces produits contribuent également à la pollution des cours d’eau.
Privilégiez les produits d’entretien écologiques et biologiques, désormais largement disponibles en magasin : la marque Maison Verte se trouve en grandes surfaces.
Encore mieux : fabriquez vos propres solutions nettoyantes naturelles. Le vinaigre blanc, excellent désinfectant, le bicarbonate de soude aux propriétés dégraissantes, le citron antibactérien ou encore le savon noir sont autant d’alternatives efficaces et économiques. Ces ingrédients naturels, utilisés seuls ou combinés, permettent de nettoyer efficacement votre cuisine tout en préservant la qualité de l’air et en limitant votre impact environnemental.
7 : Changer l’éclairage de votre cuisine
L’éclairage de votre cuisine mérite une attention particulière. Optez pour un éclairage LED qui, malgré un investissement initial légèrement plus élevé, s’avèrent très économiques sur le long terme. Elles consomment jusqu’à 80% d’énergie en moins que les ampoules traditionnelles et ont une durée de vie nettement supérieure, pouvant atteindre 15 à 20 ans d’utilisation.
Pendant la journée, privilégiez au maximum la lumière naturelle. Si possible, dégagez les fenêtres et évitez les rideaux épais qui bloquent le soleil. Non seulement vous réduirez votre consommation d’électricité, mais vous profiterez aussi des bienfaits de la lumière naturelle, plus agréable pour les yeux et meilleure pour le moral.
Ces sept premiers conseils sont simples à mettre en œuvre et peuvent être adoptés progressivement, au rythme qui vous convient.
Chaque petit geste compte – c’est la part du Colibri – et la somme de ces actions, aussi modestes soient-elles, contribue à rendre notre cuisine plus écologique. Ce n’est qu’en faisant notre part que nous pourrons préserver l’environnement et inspirer la même habitude aux autres.
Enfin, pour rendre votre cuisine encore plus verte au sens littéral, pensez à y intégrer quelques plantes vertes dépolluantes reconnues pour leur capacité à purifier l’air intérieur.
Côté aromatiques, installez quelques pots d’herbes fraîches comme le basilic, la ciboulette, le thym ou le persil : non seulement elles agrémenteront vos plats, mais elles vous éviteront aussi l’achat de bouquets emballés sous plastique. Ces petits coins de verdure apportent une touche de nature à votre cuisine tout en la rendant plus saine.