L’arrivée des beaux jours signifie malheureusement aussi le retour des moustiques. Ces petits insectes peuvent rapidement transformer une agréable soirée en cauchemar de démangeaisons. Propriétaire d’une maison avec jardin et terrasse depuis plus de dix ans, j’ai expérimenté presque toutes les solutions existantes pour profiter pleinement de mes espaces extérieurs. Dans cet article, je partage avec vous les méthodes qui fonctionnent réellement pour éloigner les moustiques et celles qui relèvent plus du mythe que de la réalité.
Après des années d’essais et d’erreurs – et quelques centaines d’euros partis en fumée dans des gadgets inutiles -, j’ai identifié trois solutions particulièrement fiables pour se débarrasser des moustiques sur une terrasse :
- Les moustiquaires de terrasse : une barrière physique imparable – même si esthétiquement, c’est améliorable,
- Les pièges à CO2 comme ceux de Biogents : un investissement qui pique au portefeuille mais qui réduit drastiquement la population de ces satanés moustiques,
- Les diffuseurs Thermacell : mon coup de cœur pratique et efficace pour les soirées improvisées
Avant de plonger dans les différentes solutions pour « démoustiquer » votre terrasse, il est utile de comprendre qu’il existe deux types de solutions : les solutions répulsives et les pièges. Les répulsifs, qu’ils soient naturels ou chimiques, ont pour but de repousser les moustiques de manière préventive, en rendant votre espace moins attractif pour eux.
Les pièges, quant à eux, attirent et capturent les moustiques – surtout les femelles -, ce qui réduit leur nombre dans votre environnement.
Ces deux approches peuvent être combinées pour obtenir une protection optimale contre ces insectes indésirables.
Sommaire
- Les solutions naturelles pour éloigner les moustiques
- Les répulsifs et diffuseurs classiques pour une protection anti-moustique renforcée
- Les pièges anti-moustiques à CO2
- Les fausses bonnes idées à éviter
- Pourquoi les moustiques envahissent votre terrasse ?
- Les gestes de base pour limiter leur présence
- En résumé : quelles solutions combiner pour un été tranquille ?
Les solutions naturelles pour éloigner les moustiques
Avant d’investir dans des appareils plus coûteux mais efficaces, j’ai testé diverses méthodes naturelles. Certaines se sont révélées surprenamment efficaces, tandis que d’autres m’ont laissé à la merci des moustiques.
Les plantes répulsives : un allié esthétique mais limité
Les plantes répulsives constituent une approche agréable et décorative pour lutter contre les moustiques. Mon expérience m’a appris qu’elles ne suffisent pas seules à éloigner complètement ces insectes, mais elles contribuent à créer un environnement moins attrayant pour eux.
J’ai disposé en pots autour de ma terrasse plusieurs variétés réputées pour leurs propriétés anti-moustiques. La verveine citronnée et le lemongrass dégagent des arômes citronnés que les moustiques détestent. La lavande, avec son parfum caractéristique, s’est également montrée dissuasive, tout comme le basilic que j’utilise aussi en cuisine.
Le thym citron et la mélisse ont trouvé leur place dans mes jardinières. Le géranium citronné – pélargonium odorant – ajoute une note parfumée à l’ensemble. Planté en pleine terre à côté de ma terrasse, le romarin complète mon arsenal végétal contre les moustiques.
Pour maximiser l’efficacité de ces plantes, j’ai constaté qu’il faut froisser légèrement les feuilles avant de s’installer sur la terrasse. Cela libère les huiles essentielles contenues dans les plantes et renforce leur action répulsive.
Idéalement, placez ces plantes près des zones de passage et autour des assises.
Les huiles essentielles : une solution simple mais limitée
Les huiles essentielles sont également populaires pour repousser les moustiques. Des mélanges à vaporiser ou à diffuser dans l’air, ainsi que des bougies maison, sont des options à envisager. Après plusieurs tests, j’ai pu constater que leur efficacité varie considérablement selon le type d’huile et la méthode d’utilisation.
L’huile essentielle d’eucalyptus citronné s’est révélée la plus efficace pour faire fuir les moustiques. Mon expérience est d’ailleurs confirmée par les tests de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
J’en prépare un spray en mélangeant 10 gouttes dans 100 ml d’eau, avec une cuillère à café d’alcool pour aider à la dispersion. Je vaporise ce mélange sur les textiles de ma terrasse (jamais directement sur la peau).
Les huiles essentielles de citronnelle, lavande, menthe poivrée, tea tree et géranium rosat peuvent compléter l’arsenal, mais leur action reste modérée.
Bien que les huiles essentielles soient d’origine végétale, leur extraction et leur utilisation peuvent avoir un impact environnemental non négligeable. Je vous invite donc à adopter une utilisation modérée de ces produits, en privilégiant des huiles essentielles issues de cultures bio et en veillant à ne pas en abuser pour respecter l’équilibre écologique.
Le ventilateur : l’astuce simple et efficace
Voici une méthode souvent négligée mais que j’ai trouvée remarquablement efficace : l’utilisation d’un simple ventilateur d’extérieur sur ma terrasse. Les moustiques sont des insectes légers qui peinent à voler contre un courant d’air, même modéré.
J’ai placé un ventilateur oscillant à proximité de ma table de jardin, orienté pour créer une brise artificielle sur la zone où nous dînons. Les résultats sont impressionnants : les moustiques ne parviennent pas à approcher des zones ventilées. Cette méthode présente l’avantage d’être totalement inoffensive pour l’environnement et apporte un rafraîchissement bienvenu lors des soirées chaudes d’été.
Pensez aussi à la rallonge !
Les répulsifs et diffuseurs classiques pour une protection anti-moustique renforcée
Quand les méthodes naturelles ne suffisent pas, notamment face au moustique tigre particulièrement agressif, j’ai dû me tourner vers des solutions plus conventionnelles mais efficaces.
Les répulsifs corporels : comment bien les choisir ?
Les répulsifs corporels constituent souvent la première ligne de défense contre les moustiques. Leur efficacité varie considérablement selon les ingrédients actifs qu’ils contiennent.
Après avoir testé de nombreux produits, j’ai constaté que les répulsifs contenant du DEET (diéthyltoluamide), de l’IR3535 ou de la picaridine offrent la protection la plus fiable. Ces substances créent une barrière olfactive que les moustiques évitent activement. Pour les soirées où l’attaque est particulièrement intense, j’utilise un spray à 20-30% de DEET, qui me protège efficacement pendant 4 à 6 heures.
Si vous préférez des alternatives plus douces, j’ai eu de bons résultats avec les formulations végétales comme l’Insect Ecran Végétal ou les sprays Digrain à base de pyrèthre naturel. Leur durée d’action est généralement plus courte (2-3 heures), mais ils présentent l’avantage d’être moins agressifs pour les peaux sensibles et pour l’environnement.
N’oubliez pas d’appliquer le produit sur toutes les zones de peau exposées, en évitant le contour des yeux et la bouche. Personnellement, je privilégie les formulations en spray sec qui ne laissent pas de film gras sur la peau.
Les diffuseurs Thermacell : mon retour d’expérience
Ma découverte des boucliers anti-moustiques Thermacell a été un peu mon moment « Eurêka » dans ma guerre sans merci contre les moustiques. J’ai longtemps résisté à l’achat, freiné par le prix qui pique un peu – comme les bestioles qu’il combat -.
L’appareil Thermacell utilise une technologie de diffusion de répulsif par chaleur qui crée une bulle de protection autour de l’endroit où il est installé.
J’ai d’abord testé le modèle E55 rechargeable, particulièrement pratique car il fonctionne sur batterie. Une recharge permet de créer une zone protégée d’environ 20 m² pendant 5 à 6 heures. J’apprécie particulièrement son fonctionnement silencieux et l’absence d’odeur perceptible pour nous, alors que les moustiques le détectent parfaitement.
J’utilise également le modèle portable au butane lors de mes déplacements. Plus compact, il m’accompagne lors des pique-niques ou des soirées chez des amis. L’appareil chauffe une plaquette imprégnée de répulsif à base d’alléthrine, un biocide dérivé synthétique du pyrèthre naturel, autorisé en France.
Mon conseil est d’allumer le diffuseur environ 15 minutes avant de s’installer sur la terrasse pour maximiser son efficacité. Placez-le sous la table ou à proximité immédiate de votre zone d’activité, idéalement à l’abri du vent pour éviter la dispersion du produit.
Je dévoile aussi le business-model de cet appareil qui ne coûte pas cher. C’est comme pour les imprimantes, il faut malheureusement racheter les recharges régulièrement.
Les spirales et serpentins à brûler
Les spirales anti-moustiques représentent une méthode traditionnelle que j’utilise occasionnellement pour compléter mon dispositif. Ces serpentins contiennent généralement du pyrèthre, un insecticide naturel extrait du chrysanthème.
J’ai constaté que les spirales fonctionnent mieux dans des espaces semi-ouverts, comme une terrasse couverte ou à l’abri du vent. Je les place toujours à distance des zones où nous mangeons, car la fumée peut être incommodante et n’est pas recommandée pour une inhalation prolongée.
L’avantage principal des spirales réside dans leur coût modique et leur facilité d’utilisation. Une spirale brûle lentement pendant 6 à 8 heures, assurant une protection continue lors d’une soirée entière. J’utilise généralement deux spirales placées aux extrémités opposées de ma terrasse pour une couverture optimale.
Les pièges anti-moustiques à CO2
Pour ceux qui cherchent une solution active et durable contre les moustiques, les pièges à CO2 sont très efficaces. Ils attirent les moustiques grâce à la diffusion de dioxyde de carbone et de certaines phéromones. Ces pièges sont particulièrement adaptés pour les grands jardins, car ils capturent les moustiques avant qu’ils n’atteignent la terrasse.
Comment fonctionnent les pièces anti-moustiques
Les pièges à CO2 exploitent le mécanisme naturel qui guide les moustiques vers leurs proies. Les modèles Biogents BG-Mosquitaire et Qista, attirent les moustiques en imitant la respiration humaine car ces insectes détectent le dioxyde de carbone que nous expirons, ce qui les aide à nous localiser.
Les pièges copient notre signature olfactive en diffusant du CO2, souvent associé à d’autres attractifs comme l’acide lactique ou l’octénol qui simulent les odeurs corporelles humaines.
J’ai compris qu’un positionnement stratégique est essentiel pour l’efficacité de ces pièges. Il ne faut surtout pas les placer directement sur votre terrasse quand vous l’occupez, car ils attireraient les moustiques vers vous ! Je place mon piège à au moins 15 mètres de distance de ma terrasse pour capturer et démoustiquer mon jardin et donc ma terrasse.
L’aspect le plus intéressant de cette approche est son effet cumulatif. J’ai commencé à utiliser mon piège trois semaines avant la saison des moustiques. Cette stratégie permet de capturer les premières femelles qui émergent au printemps, réduisant ainsi significativement le nombre de pontes et la population globale de moustiques pour l’été.
Les modèles Biogents, Ma boite à Moustique et Qista
Après quelques recherches, j’ai opté pour un piège Biogents Mosquitaire CO2. Ce modèle conçu pour les jardins privés combine une signature olfactive avec une diffusion de CO2, maximisant ainsi son pouvoir d’attraction. Il fonctionne sur secteur et nécessite le remplacement régulier du produit attractif (environ tous les deux mois) et de la bouteille de CO2.
D’autres options existent sur le marché, comme « Ma Boîte à Moustique » qui fonctionne sur un principe similaire. Pour les propriétaires de grands jardins, les bornes Qista représentent une solution haut de gamme avec une portée impressionnante jusqu’à 60 mètres de diamètre. Leur technologie de diffusion séquentielle de CO2 optimise la consommation tout en maintenant une excellente efficacité.
Ces dispositifs représentent un investissement initial conséquent (comptez entre 300€ et 1000€ selon les modèles), mais ils constituent la solution la plus efficace que j’ai trouvée pour réduire durablement la population de moustiques dans mon jardin. L’impact se fait sentir progressivement, avec une réduction notable après quelques semaines d’utilisation continue.
Les fausses bonnes idées à éviter
Au fil de mes expérimentations, j’ai également testé plusieurs solutions très populaires mais dont l’efficacité s’est révélée décevante, voire inexistante.
Les bracelets anti-moustiques, malgré leur praticité séduisante, n’ont jamais démontré d’efficacité réelle dans mon expérience. Leur zone d’action est extrêmement limitée, protégeant à peine le poignet qui les porte. Les tests d’UFC-Que Choisir confirment cette observation.
Les appareils à ultrasons ont également figuré parmi mes déceptions les plus coûteuses. Ces dispositifs prétendent émettre des fréquences sonores qui dérangent les moustiques sans affecter les humains. Après un mois d’utilisation, je n’ai constaté aucune diminution des piqûres sur ma terrasse.
Les lampes UV anti-moustiques, souvent appelées « zappers », attirent et électrocutent effectivement de nombreux insectes, mais rarement les moustiques. J’ai observé qu’elles piègent principalement des papillons de nuit et autres insectes bénéfiques pour le jardin. Les moustiques, particulièrement le moustique tigre, sont peu attirés par la lumière UV comparativement à nos émissions de CO2 et nos odeurs corporelles.
Les bougies classiques à la citronnelle, bien que très populaires, offrent une protection très limitée. Dans mes tests, leur rayon d’action ne dépasse pas 50 cm, les rendant inefficaces pour protéger une terrasse entière. Je les utilise désormais principalement pour leur ambiance et leur parfum agréable, mais je ne compte plus sur elles comme moyen de protection principal.
Pourquoi les moustiques envahissent votre terrasse ?
Comprendre pourquoi ces satanés moustiques nous préfèrent nous plutôt que le voisin d’à côté m’a pris du temps. Après avoir passé des heures à me documenter – et quelques soirées à servir d’appât humain pour mes observations -, j’ai fini par comprendre ce qui les attire.
Ce qui les attire vraiment, c’est notre souffle. Plus précisément, le CO2 qu’on expire. Ces petits vampires peuvent le détecter jusqu’à 50 mètres! C’est comme si on leur envoyait un SMS « Buffet ouvert par ici! ». Une fois à proximité, ils utilisent d’autres indices comme notre chaleur corporelle et les composés chimiques présents dans notre transpiration, particulièrement l’acide lactique et l’ammoniac.
Contrairement à une idée largement répandue, j’ai constaté que l’éclairage de ma terrasse a peu d’influence sur la présence des moustiques. Éteindre les lumières ne réduit pas significativement leur nombre.
Mon voisin jardinier André m’a longtemps bassiné avec sa théorie sur l’humidité et l’ombre. Et il avait raison! J’ai un petit coin de jardin constamment à l’ombre avec des plantes qui retiennent l’humidité – c’était le club Med version moustique. J’ai dû éclaircir cette zone et réduire l’arrosage pour voir une différence.
Et puis il y a ce fameux moustique tigre, petit cauchemar rayé qui a débarqué dans notre région il y a quelques années. Contrairement aux espèces indigènes qui piquent principalement à l’aube et au crépuscule, ce moustique invasif est actif toute la journée, avec une préférence pour les zones d’ombre. Il se reproduit dans de minuscules volumes d’eau, parfois quelques centilitres suffisent, ce qui rend sa prévention particulièrement délicate.
Les gestes de base pour limiter la présence de moustiques
Avant même d’investir dans des solutions répulsives ou des pièges, il suffit de certains gestes simples pour réduire considérablement la population de moustiques autour d’une terrasse.
La suppression systématique des eaux stagnantes constitue la mesure préventive la plus efficace que j’ai mise en place. Je fais le tour de mon jardin deux fois par semaine pour vider tout ce qui peut contenir de l’eau : soucoupes de pots, jouets d’enfants oubliés, bâches mal tendues, gouttières bouchées. Pour mon récupérateur d’eau de pluie, j’ai installé une moustiquaire fine sur l’ouverture et j’y ajoute des pastilles de Bti (Bacillus thuringiensis israelensis), une bactérie naturelle qui tue spécifiquement les larves de moustiques sans nuire aux autres organismes.
L’entretien régulier de la végétation joue également un rôle important. J’ai constaté une diminution notable des moustiques après avoir taillé les arbustes trop denses et élagué les branches basses qui créaient des zones constamment ombragées. Une végétation aérée offre moins d’abris aux moustiques adultes durant la journée et favorise la circulation de l’air, réduisant l’humidité au sol.
Pour ma piscine et mon petit bassin d’ornement, j’ai opté pour des solutions adaptées. Dans le bassin, j’ai introduit des poissons rouges qui se nourrissent des larves. Quant à la piscine, son traitement au chlore empêche naturellement le développement larvaire, mais je veille à maintenir une filtration régulière même lorsque nous ne nous baignons pas.
En résumé : comment lutter contre les moustiques ?
Après avoir servi de cobaye humain plusieurs étés de suite, j’ai enfin trouvé ma formule magique anti-moustiques qui me permet de profiter pleinement de ma terrasse.
- Éliminer toutes les eaux stagnantes dans mon jardin. Même la soucoupe du pot de basilic peut devenir une maternité à moustiques ! Je fais le tour deux fois par semaine, c’est devenu une obsession.
- Installer un piège à CO2 Biogents à distance de ma terrasse, près du compost – autre zone qu’ils adorent -. Je le démarre dès fin avril, bien avant que tout le monde commence à se plaindre des moustiques. Ça m’a coûté un bras, mais après trois saisons d’utilisation, je ne regrette pas.
- Utiliser un ventilateur d’extérieur sur ma terrasse lors des repas
- Si nécessaire, compléter avec un bouclier anti-moustique Thermacell pour les soirées où nous restons longtemps dehors.
Pour les grands événements, j’ai investi dans une moustiquaire adaptable à ma pergola. Elle était en promo à 129€ lors des soldes d’hiver. Qui pense aux moustiquaires en janvier? Moi! C’est un peu fastidieux à installer, mais pour un anniversaire ou un événement important, ça vaut largement le coup.
Grâce à la mise en place progressive de ces différentes solutions, j’ai passé ma terrasse d’une zone de combat perpétuel contre les moustiques en un espace de détente où je peux profiter pleinement des soirées d’été. L’investissement en temps et en argent s’est révélé largement justifié par le confort gagné.
Si je devais recommander une seule combinaison accessible à tous, ce serait l’association d’un bon entretien préventif du jardin, d’un piège à CO2 et d’un ventilateur extérieur. Cette approche offre le meilleur rapport efficacité/prix pour la plupart des situations.
N’hésitez pas à consulter les liens vers les produits que j’ai personnellement testés et approuvés pour compléter votre arsenal anti-moustiques et profiter pleinement de votre terrasse cet été.
